La mouche de la carotte
Longue de 4 à 5 mm, la mouche Psila rosae est facilement reconnaissable par sa forme, son corps noir brillant, ses pattes jaune pâle et sa tête brun-rougeâtre (Villeneuve, 2014). Les femelles pondent leurs oeufs au sol, à proximité d'une culture de carotte. Elles l'identifient par la couleur du feuillage et les composés volatils émis par les feuilles qu'elles détectent par leurs poils sensoriels. La larve migre du lieu de ponte vers la racine, attirée par les émissions de CO2 et de composés volatils que la racine émet. Elle quitte son lieu de croissance pour se transformer en pupe, forme sous laquelle la mouche passera l'hiver. Elle émerge ensuite sous forme de mouche au printemps. Ces mouches, mâles et femelles, se nourrissent de pollen puis se reproduisent dans des zones arborées d'où les femelles partiront pour fermer ce cycle en allant pondre à nouveau.
Entre 2021 et 2023, le projet Apiacées, porté par le SILEBAN en collaboration avec le CTIFL, étudie trois leviers agroécologiques de réduction des dégâts du ravageur. Un levier évalue la destruction mécanique des pupes par un travail du sol à un stade proche des émergences des mouches. Un autre propose l'emploi de plantes de services ou d'autres techniques pour perturber les pontes. Un dernier levier étudie les différences d'attractivité des variétés et des mélanges variétaux sur la mouche de la carotte.