Mieux connaître le comportement des porte-greffe plus nanisants en conditions variées Abonnés

Porte-greffe du cerisier : diversification des travaux

Mieux connaître le comportement des porte-greffe plus nanisants en conditions variées
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Les nouveaux modes de conduite du cerisier (Bi-axe, drilling, mur fruitier) améliorent la protection des vergers, mais l'adaptation des porte-greffe semi-nanisants aux divers contextes pédoclimatiques reste un défi. Les essais montrent des résultats variables qui n'apportent pas d'information suffisamment fiable et tenant compte du contexte géographique et pédoclimatique.

Publié le 01/09/2024

Un projet en réseau d'expérimentation multisite

La rentabilité du verger de cerisiers passe notamment par la maîtrise des coûts de récolte. En effet, ces coûts, liés à la main-d'oeuvre lors de la récolte et du tri des cerises, correspondent à environ 70 % des coûts de production totaux, en allant de 50 à 80 % selon les situations [1]. La mise en place de vergers piétons facilite l'accessibilité des fruits, améliore les rendements des cueilleurs et réduit les temps de travaux des saisonniers tels que la taille pour la conduite en mur fruitier, un mode de conduite mécanisé inspiré de la culture de la pomme.

Les conditions économiques, climatiques et parasitaires, en particulier Drosophila suzukii, dans lesquelles évolue le verger de cerisiers impliquent une véritable réflexion technico-économique du système de production et de sa rentabilité afin de sécuriser la production et maîtriser les coûts associés. En effet depuis l'arrivée de D. suzukii en 2010, un ravageur de premier ordre, l'ensemble de la production de cerise est mise en péril ([2]). En l'absence de protection phytosanitaire, c'est toute la récolte qui peut être perdue. Face à la disparition progressive des solutions de lutte chimique, dont la dernière est la perte du phosmet fin 2022, les filets insect-proof s'imposent peu à peu comme un moyen de lutte efficace. La production de cerise est également très dépendante des conditions climatiques puisque les pluies favorisent l'éclatement des fruits et les maladies de conservation. Il est donc nécessaire d'envisager la protection par une couverture plastique. Le coût à l'hectare de ce type de protection composée d'un filet insect-proof et d'une bâche est très élevé. Il peut atteindre 33 000 € à 70 000 € selon le type de structure envisagée : monorang ou monoparcelle, matériel et frais de main-d'oeuvre compris pour la mise en place de la structure. Ces installations sont possibles sur des vergers traditionnels, avec des arbres très volumineux et des distances de plantation importantes. Une restructuration des arbres est alors à mener, augmentant par là même les coûts d'installation. Actuellement, dans des vergers anciens, cette protection n'est pas facilement envisageable car elle est difficilement amortissable dans des vergers extensifs.

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