Une production mondiale en hausse
Les dernières données disponibles sur la production mondiale de cerise douce, majoritairement destinée à une consommation en frais, font état de 2,6 millions de tonnes récoltées (moyenne 2018-2020 ; source : FAOSTAT), soit un volume en progression de 30 % par rapport à son niveau d'il y a dix ans1. Cette culture est assez nettement concentrée dans les zones tempérées de l'hémisphère nord, notamment en Europe. La Turquie reste le premier producteur mondial avec une récolte atteignant désormais 680 000 tonnes, en forte hausse depuis dix ans (+ 70 %). Cela lui permet d'exporter un volume moyen – lui aussi en progression – de l'ordre de 80 000 tonnes, principalement vers la Russie (33 %) et l'Allemagne (32 %) ainsi que l'Irak (13 %). Deuxième producteur mondial, les États-Unis affichent un volume récolté relativement stable à 310 000 tonnes, principalement obtenu sur la côte ouest (États de Washington, de l'Oregon et de Californie). Les exportations américaines (75 000 tonnes) en font le troisième exportateur mondial, avec des envois surtout dirigés vers le Canada (34 %) et l'Asie (57 % à destination de la Corée, de la Chine, du Japon et du Vietnam). Mais le premier exportateur mondial est aujourd'hui le Chili. Dans ce pays, la production de cerise douce a connu une progression spectaculaire puisqu'elle a quasiment été multipliée par quatre en dix ans, avec une moyenne annuelle de 250 000 tonnes. Or, il s'agit d'une production consacrée à plus de 80 % à l'export avec pour destination principale la Chine, loin devant les États-Unis et d'autres pays d'Asie.
1Par ailleurs, la production mondiale de cerise acide, essentiellement destinée à la transformation, est estimée à 1,5 million de tonnes, en hausse de 20 % en dix ans. Elle est particulièrement répandue en Europe de l'Est, ainsi qu'en Turquie.