Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Rotation durable en zones vulnérables nitrates - EauZone
Description du projet
La Directive « Nitrates » 91/676/CEE a pour objectif de protéger la qualité de l'eau en Europe en luttant contre les pollutions des eaux de nappes et de surface par les nitrates d’origine agricole. Des Programmes d’Actions Régionaux (PAR) sont définis et rendus obligatoires sur des territoires dits « Zones Vulnérables Nitrates » (ZVN), où les eaux approchent ou dépassent la norme de potabilité établie à 50 mg/L de nitrate et/ou présentent une tendance à l’eutrophisation.
Ces enjeux réglementaires et environnementaux rejoignent le besoin d’améliorer le raisonnement de la fertilisation des cultures maraîchères sous abri et en plein champ. Bien que la production de fruits et légumes occupe une faible part de la Surface Agricole Utile (SAU) nationale (moins de 1,6 %) (Agreste, 2015), les enjeux demeurent importants car de nombreuses cultures maraîchères sont fertirriguées et les quantités d’azote apportées localement peuvent contribuer à la pollution des eaux du fait de la concentration des cultures dans certains secteurs.
En PACA et en Occitanie, où une importante production de courgettes (plein champ et sous abri) s’est développée, de nouvelles ZVN ont été définies concernant des parcelles légumières, ce qui nécessite la mise en place d’actions spécifiques pour la gestion et l’optimisation des apports d’engrais. Dans le cas particulier du Gard, les pratiques en matière de fertilisation azotée de la courgette de plein champ peuvent être améliorées, afin de limiter les teneurs en nitrates dans les sols et dans les nappes phréatiques. Dans ce contexte, le CTIFL a été sollicité par la Chambre d’Agriculture du Gard (CA 30), avec l’appui de la Communauté Hmong du Sud, afin de cibler les besoins au cours du cycle cultural et fournir des références techniques pour gérer l’azote, tout en respectant les objectifs du PAR Occitanie.
L'objectif du projet EauZone est de « désintensifier » les rotations dans les zones à forte vulnérabilité. Il s’agit de pouvoir dégager des marges de progrès sur des cultures légumières impactantes, en particulier celle de courgette, en termes de teneur en nitrates de l’eau dans les zones de captage prioritaires. Le levier identifié est notamment l'utilisation de rotations durables.
L’objectif est d’apporter des références technico-économiques sur deux systèmes de rotations : un système classique comparé à un système « désintensifié », avec moins de rotations de courgettes et plus d’implantations de céréales / engrais verts par rapport au système classique.
Actions à mener :
- mettre au point un système de culture "melon" décliné en trois modalités : un système de référence, un système avec une couverture permanente des sols et un système alternatif à plat avec une réduction du travail du sol et une couverture permanente ;
- mettre au point un système de culture "courgette" décliné en deux modalités : un système de référence, "intensif", et un système "désintensifié" ;
- évaluer la quantité de fertilisation nécessaire dans les différents systèmes et l'éventuelle réduction des apports ;
- évaluer la performance agronomique de chaque système.
Ces enjeux réglementaires et environnementaux rejoignent le besoin d’améliorer le raisonnement de la fertilisation des cultures maraîchères sous abri et en plein champ. Bien que la production de fruits et légumes occupe une faible part de la Surface Agricole Utile (SAU) nationale (moins de 1,6 %) (Agreste, 2015), les enjeux demeurent importants car de nombreuses cultures maraîchères sont fertirriguées et les quantités d’azote apportées localement peuvent contribuer à la pollution des eaux du fait de la concentration des cultures dans certains secteurs.
En PACA et en Occitanie, où une importante production de courgettes (plein champ et sous abri) s’est développée, de nouvelles ZVN ont été définies concernant des parcelles légumières, ce qui nécessite la mise en place d’actions spécifiques pour la gestion et l’optimisation des apports d’engrais. Dans le cas particulier du Gard, les pratiques en matière de fertilisation azotée de la courgette de plein champ peuvent être améliorées, afin de limiter les teneurs en nitrates dans les sols et dans les nappes phréatiques. Dans ce contexte, le CTIFL a été sollicité par la Chambre d’Agriculture du Gard (CA 30), avec l’appui de la Communauté Hmong du Sud, afin de cibler les besoins au cours du cycle cultural et fournir des références techniques pour gérer l’azote, tout en respectant les objectifs du PAR Occitanie.
L'objectif du projet EauZone est de « désintensifier » les rotations dans les zones à forte vulnérabilité. Il s’agit de pouvoir dégager des marges de progrès sur des cultures légumières impactantes, en particulier celle de courgette, en termes de teneur en nitrates de l’eau dans les zones de captage prioritaires. Le levier identifié est notamment l'utilisation de rotations durables.
L’objectif est d’apporter des références technico-économiques sur deux systèmes de rotations : un système classique comparé à un système « désintensifié », avec moins de rotations de courgettes et plus d’implantations de céréales / engrais verts par rapport au système classique.
Actions à mener :
- mettre au point un système de culture "melon" décliné en trois modalités : un système de référence, un système avec une couverture permanente des sols et un système alternatif à plat avec une réduction du travail du sol et une couverture permanente ;
- mettre au point un système de culture "courgette" décliné en deux modalités : un système de référence, "intensif", et un système "désintensifié" ;
- évaluer la quantité de fertilisation nécessaire dans les différents systèmes et l'éventuelle réduction des apports ;
- évaluer la performance agronomique de chaque système.
Résultats
Le projet EAU ZONE s'est terminé en décembre 2020, après quatre années d'essais sur le centre CTIFL de Balandran. Le but de ce projet était d'étudier différents itinéraires techniques de productions maraîchères au regard de leur impact sur la teneur en azote nitrique dans les sols afin d'identifier des solutions permettant de réduire la pollution aux nitrates. Les systèmes étaient évalués sur leur capacité à réaliser une économie d’eau et d’engrais permettant de restaurer la qualité des eaux souterraines en Zone Vulnérable Nitrates (ZVN).
Les suivis conduits sur culture de courgette montrent que dans les systèmes "désintensifiés" où la courgette est cultivée en alternance avec du blé et des engrais verts, des apports en fertilisation plus faibles ont été effectués en comparaison de l'itinéraire "intensif" où deux cultures de courgettes se succèdent et où le sol est nu le reste du temps. La fertilisation un peu plus faible et le précédent cultural (blé) n’ont pas impacté négativement la productivité des courgettes qui a été satisfaisante dans les deux modalités. Les teneurs en azote dans le sol sont globalement moins élevées dans le système "désintensifié" que dans le système "intensif". Au final, on retiendra des risques de pollution qui semblent moindres dans nos conditions d'essai (avec néanmoins comme réserve des pics de minéralisation de l’azote relativement élevés à certaines périodes). Les résidus de courgette enfouis ont un potentiel significatif d’apport en azote en fin de culture d’après les estimations dans nos conditions d’essai.