Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

Re-conception du verger d’amandiers pour une transition vers l’agroécologie

Dates du projet
De : Mai 2019
À : Avril 2024
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces travaillées par le CTIFL

Description du projet

Dans le sud de la France, et plus particulièrement dans les régions Provence, Occitanie et sud Rhône-Alpes, les plantations d’amandiers se développent, portées par un terroir favorable, une demande forte et une filière qui se mobilise pour la valorisation de la production locale. Cette forte demande a été évaluée plus précisément dans une étude récente du CTIFL où l’on peut lire : « Ces professionnels (calissoniers, nougatiers, confiseurs, pâtissiers…) sont demandeurs d’amandes françaises et se disent prêts à en payer le prix. » (G. Christy, 2017). 

Comme pour les autres filières arboricoles, la transition vers l’agroécologie n’est plus considérée comme une option mais comme une nécessité. Exprimée par les professionnels lors de la première assemblée générale du tout jeune « Syndicat des producteurs d’amandes », validée par les différents groupes d’agriculteurs engagés, notamment par la création d’un GIEE amandes, elle s’inscrit dans le cadre des évolutions actuelles de l’agriculture mais aussi sur des enjeux spécifiques à la filière amandicole. L’objectif principal est une baisse des intrants phytosanitaires de 60 à 80 % par rapport à la pratique actuelle (il n’y a pas d’IFT de référence en amandiers), selon les données climatiques de l’année. Ce niveau de rupture, important pour la culture, va nécessiter une re-conception du verger existant, associée à des leviers d’efficience et de substitution (en référence au concept ESR). 

Au-delà de la réduction forte des IFT, l’idée est que l’agrosystème innovant réponde aussi à des règles d’équilibres environnementaux, sociaux et de citoyenneté. Pour cela une approche globale est nécessaire. Elle sera notamment marquée par les points suivants : 

- Réduction de la fertilisation par une amélioration de la vie biologique du sol (limitation des tassements, apport de matières organiques...) ou la présence de couverts végétaux (dont légumineuses) sur l’inter-rang. Le principe général étant : « Plutôt que d’apporter des éléments extérieurs, favorisons la libération des éléments présents ou en devenir » ;

- Réduction des besoins en énergie fossile par la baisse du nombre de passages de tracteurs (moins de traitements, outils combinés si possible…), le contrôle de la carburation par passage des tracteurs au banc d’essai moteur (BEM) + réglages, la formation des salariés à l’écoconduite… ;

- La mise en place de postes de travail moins contraignants : taille simplifiée, récolte mécanique, positionnement des outils de travail du sol à l’avant du tracteur si possible…