Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

Pourritures des châtaignes - ANTIGONE

Dates du projet
De : Janvier 2020
À : Décembre 2023
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces

Description du projet

En 2018, entre 20 et 30 % de la récolte de châtaignes de Nouvelle-Aquitaine ont été détruits pour des problèmes de qualité des fruits et une part importante des châtaignes (plus de 50 % dans certaines zones) n’a même pas été ramassée. 

Des tests d’identifications réalisés sur fruits pourris indiquent la présence de Gnomoniopsis castaneae. Ce champignon a été pour la première fois décrit en Italie en 2012 et depuis, dans plus de 12 pays en Europe, Asie ou Océanie. Ce ravageur émergent est, suivant les situations, responsable de 10 à 98 % de dégâts de fruits. Deux phénomènes qui touchent de plein fouet la Nouvelle-Aquitaine favorisent et accentuent les effets de ce champignon : les phénomènes climatiques nouveaux (printemps pluvieux couplés à des étés et automnes chauds, comme en 2018), et la présence du cynips, qui affaiblit les arbres et les rend plus vulnérables aux attaques extérieures. Par ailleurs, ce champignon peut être présent à l’intérieur du fruit sans qu’il soit possible de le détecter visuellement. Ses dommages s’accentuent avec le temps et les mauvaises conditions de stockage : c’est lors de l’utilisation des fruits (transformateurs, consommateurs), après récolte, que l’impact réel est mesuré. 

La production de châtaignes néo-aquitaine est donc face à un défi majeur avec, pour enjeu, sa pérennité même. Les conséquences de ce champignon sont en effet multiples : 
- À l’échelle du producteur, cela se traduit par des pertes directes de rémunération (décote qualitative) pour un même travail, donc une perte financière directe ; 
- À l’échelle des transformateurs qui connaissent d’une part un manque fort de matière première et qui, d’autre part, ont des pertes de rendements et de rentabilité à cause du tri à faire ; 
- À l’échelle enfin de la filière qui risque d’engendrer des déceptions fortes chez le consommateur et donc une mauvaise image de la châtaigne locale.

À ce jour, aucune solution de lutte au verger n’existe. 
Le présent projet a pour objectif de mieux connaître et détecter le champignon pour trouver des solutions de lutte permettant de diminuer de 50% les dégâts de pourritures au verger.