Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

Microfermes maraîchères en agriculture biologique - MMBio

Dates du projet
De : Janvier 2019
À : Décembre 2023
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces travaillées par le CTIFL

Description du projet

Encore récents et peu structurés, les systèmes de microfermes maraîchères en Agriculture Biologique (AB) sont accessibles financièrement pour les porteurs de projet (foncier, mécanisation et donc investissement réduits). Ils se développent sur l’ensemble du territoire (en zone rurale, en périphérie de ville mais aussi en zone urbaine), à la suite des aspirations de porteurs de projet généralement non-issus du milieu agricole et en réponse à une demande forte et croissante de produits biologiques et locaux. Ils sont cependant peu étudiés. Du fait de leur taille et leur complexité (diversification, associations culturales, etc.), ces systèmes atypiques et innovants nécessitent de réviser les méthodologies d’acquisition de références, et de repérage d’innovations. 

En s’appuyant sur les données existantes et les projets en cours, le projet MMBio vise à : 
- Identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères biologiques professionnelles pour acquérir des données solides sur les performances techniques, économiques, agronomiques et la durabilité (pénibilité, viabilité et durabilité environnementale) des systèmes de microfermes ; 
- Évaluer les systèmes et conduites de culture dans ces systèmes : associations et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants, etc. au sein d’un réseau de parcelles expérimentales dans des contextes pédoclimatiques contrastés ; 
- Valoriser ces références et parcours en produisant des méthodes et guides de conception de systèmes maraîchers diversifiés sur petite surface à destination des conseillers, maraîchers et formateurs de l'enseignement agricole ; 
- Proposer des outils d'étude et d'accompagnement de ces projets (à destination des formateurs, des conseillers et des collectivités).

Résultats

Les travaux sur l'association de cultures composée de courge butternut et de maïs doux ont montré une diminution significative du rendement commercialisable de la courge butternut (de 30 à 44 % selon les années) en comparaison d'une culture témoin, tout en restant au niveau des références régionales. La mauvaise qualité phytosanitaire du maïs doux a empêché l'obtention de résultats économiques représentatifs lors de ces essais. 

Les travaux sur la fertilisation sont basés sur l'étude de deux composts à deux doses différentes chacun. Ils sont apportés en plein puis enfouis avant la plantation et les doses sont calculées de manière à ce que chaque modalité reçoive la même quantité d'azote. Ces apports fertilisants n'ont pas eu d'impact sur les rendements en courge butternut ou en maïs doux. Il est cependant observé que les doses les plus élevées des deux composts réduisent la minéralisation de l'azote nitrique du sol. Cela peut s'expliquer par une faim d'azote qui pourrait être provoquée par des composts trop carbonés. 

Ces résultats sont variables d'un contexte pédoclimatique à un autre, ainsi que d'une culture à une autre. Il est donc nécessaire d'adapter les stratégies mises en œuvre à sa propre situation.