Lutte contre les maladies de conservation des pommes Abonnés

Solutions innovantes en pré- ou post-récolte

Lutte contre les maladies de conservation des pommes
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Les stations fruitières sont parfois confrontées à d'importantes pertes dues aux maladies de conservation. Depuis des années, le CTIFL et le CEFEL étudient des méthodes innovantes, en verger et en station, pour limiter leur développement lors du stockage des pommes. Voici les principaux résultats d'un projet soutenu par FranceAgriMer axé notamment sur la réduction de l'utilisation de fongicides de synthèse.

Publié le 01/05/2024

Temps de lecture estimé : 12 minutes

Limitation des pourritures sur fentes pédonculaires, variété Gala

Depuis quelques années, les producteurs des différentes régions françaises observent des problèmes de fentes pédonculaires, notamment sur Gala. Ces fentes dégénèrent en pourritures en chambre froide. Ce phénomène est connu depuis longtemps dans certains pays comme la Nouvelle-Zélande et dans le sud de la France mais est plus récent dans le Nord. A priori, il est corrélé au réchauffement climatique et aux étés très chauds.

Impact du climat

La sensibilité aux fentes pédonculaires à l'approche de la récolte est notée dès les premières productions de pommes Gala, dans les vergers de Nouvelle-Zélande où la variété a été créée. La thèse de L.U. Opara en 1993 a décrit les premiers éléments sur ce phénomène. L'éclatement longitudinal au niveau du pédoncule du fruit est presque systématiquement précédé d'un « ring cracking ». Celui-ci est un éclatement en couronne des cellules sous épidermiques à la base du pédoncule, visible en coupant la pomme (Opara, 2000). Plus le fruit est sucré et acide, plus sa pression osmotique diminue et plus il devient sensible au cracking (Khadivi, 2015). Les travaux réalisés sur les analyses minérales de fruits et les apports de calcium au verger ne mettent pas en évidence de corrélations fortes entre ces nutriments et l'éclatement. Les facteurs environnementaux impactent l'apparition des fentes. Les fruits exposés au soleil sous de fortes chaleurs sont plus sensibles. L'irrigation apparaît couramment dans les études comme facteur de risque et la sur-irrigation amplifie notamment les dégâts.

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