Un impact des couverts végétaux et des fumiers bien documenté
Les références scientifiques relatives à la fertilité biologique du sol sont assez nombreuses. Cependant, elles sont étroitement dépendantes du contexte pédoclimatique dans lequel elles sont obtenues, les résultats ne sont donc pas généralisables. Certains auteurs ont mis en avant qu'une culture de laitues précédée d'un couvert végétal voit sa biomasse fraîche augmenter [1]. En revanche, semer un couvert végétal en amont de la culture puis y planter directement la culture entraîne une inhibition du développement des laitues, contrairement à un semis du couvert au moment de la plantation [2,3]. Ces différents effets dépendent de l'espèce de couvert végétal utilisée [2]. Par ailleurs, les couverts végétaux contribuent à augmenter le nombre de vers de terre [1] et de bactéries [4] dans le sol. La stimulation de l'activité biologique du sol est également observée lors de la dégradation par les micro-organismes des couverts végétaux enfouis [5].
Les fumiers sont riches en éléments fertilisants rapidement utilisables par les plantes, tels que l'azote nitrique et ammoniacal, le phosphore et le potassium. Les plus riches en éléments fertilisants sont les fumiers de volaille suivis des fumiers de porc. La présence de paille dans les fumiers favorise l'activité biologique du sol, sans risques de faim d'azote car les teneurs en azote sont suffisamment élevées dans ces amendements organiques [5]. Les expérimentations visant à améliorer l'activité biologique du sol dans un contexte de maraîchage biologique ont débuté en 2022 sur le centre CTIFL de Balandran. Ils sont réalisés sur un sol de type limono-argilo-sableux, sur des parcelles ayant été en jachère pendant les deux années précédentes et contenant environ 2 % de matière organique.