Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Évaluation de la sensibilité à l'ECA sur prune américano-japonaise et abricotier
Description du projet
Le programme "
Évaluation de la sensibilité à l'enroulement chlorotique de l'abricotier (ECA) sur prune américano-japonaise et abricotier" vise à élaborer un protocole de comparaison des sensibilités variétales de cultivars de prunier et abricotier vis-à-vis du phytoplasme de l'ECA. Cette maladie épidémique et présente sur le territoire français métropolitain est propagée par les psylles du prunier et entraîne des dégâts importants en vergers, notamment sur prune américano-japonaise et abricotier. Les méthodes lutte sont actuellement limitées et aucune résistance génétique n'a été identifiée chez les
Prunus.
L’objectif du projet est de pouvoir mettre en place un protocole reproductible permettant d’identifier les différences de comportement variétal vis-à-vis de ce pathogène.
Le but est de fournir aux filières professionnelles des informations sur le niveau de sensibilité des cultivars déjà implantés ou pour des nouvelles gammes variétales, afin d’anticiper un possible comportement en verger vis-à-vis de ce pathogène épidémique. Si aucune résistance ne peut être identifiée concernant l’ECA sur les espèces de Prunus, la caractérisation d'un niveau de sensibilité pourrait permettre de connaître les cultivars les plus impactés ou les plus sensibles.
Les expérimentations prévues visent à déterminer les conditions optimales pour permettre la comparaison de variétés de prune et d’abricotier et la maîtrise du protocole :
- Les plants fruitiers sont élevés et mis en culture en serre sur le centre de Lanxade pour une gamme variétale réduite : prunier américano-japonais, prunier domestique, abricotier.
- Plusieurs cycles végétatifs successifs sont réalisés en serre avec mise en dormance artificielle des plants.
- L'infection des plants est réalisée par greffage-inoculation. Le suivi de l’inoculation par l'ECA et de l’apparition des symptômes est réalisé pendant au moins trois cycles végétatifs.
L’objectif du projet est de pouvoir mettre en place un protocole reproductible permettant d’identifier les différences de comportement variétal vis-à-vis de ce pathogène.
Le but est de fournir aux filières professionnelles des informations sur le niveau de sensibilité des cultivars déjà implantés ou pour des nouvelles gammes variétales, afin d’anticiper un possible comportement en verger vis-à-vis de ce pathogène épidémique. Si aucune résistance ne peut être identifiée concernant l’ECA sur les espèces de Prunus, la caractérisation d'un niveau de sensibilité pourrait permettre de connaître les cultivars les plus impactés ou les plus sensibles.
Les expérimentations prévues visent à déterminer les conditions optimales pour permettre la comparaison de variétés de prune et d’abricotier et la maîtrise du protocole :
- Les plants fruitiers sont élevés et mis en culture en serre sur le centre de Lanxade pour une gamme variétale réduite : prunier américano-japonais, prunier domestique, abricotier.
- Plusieurs cycles végétatifs successifs sont réalisés en serre avec mise en dormance artificielle des plants.
- L'infection des plants est réalisée par greffage-inoculation. Le suivi de l’inoculation par l'ECA et de l’apparition des symptômes est réalisé pendant au moins trois cycles végétatifs.
- Différents critères ou indicateurs complémentaires permettant d’apprécier le degré de sensibilité sont expérimentés.
Les premières expérimentations mises en œuvre à partir de 2019 ont permis de valider le dispositif expérimental en serre et les conditions d'inoculation, avec :
- La caractérisation des conditions de culture et d'inoculation à mettre en œuvre en serre.
- La mise en évidence de différences d'expression de symptômes en conditions de serre sur une gamme variétale réduite et la bonne corrélation entre les symptômes observés et la présence du phytoplasme chez le prunier américano-asiatique.
- La nécessité d'intégrer aux expérimentations des critères ou données pouvant apporter des informations complémentaires sur la sensibilité au phytoplasme : hauteur des plants, calibre du tronc, taux de chlorophylle,...
- La caractérisation des conditions de culture et d'inoculation à mettre en œuvre en serre.
- La mise en évidence de différences d'expression de symptômes en conditions de serre sur une gamme variétale réduite et la bonne corrélation entre les symptômes observés et la présence du phytoplasme chez le prunier américano-asiatique.
- La nécessité d'intégrer aux expérimentations des critères ou données pouvant apporter des informations complémentaires sur la sensibilité au phytoplasme : hauteur des plants, calibre du tronc, taux de chlorophylle,...
Résultats
L'ensemble des résultats de l'essai 2019-2021 est synthétisé dans l'article Infos-Ctifl N°388 - Janvier-Février 2023 - Enroulement chlorotique de l’abricotier
identifier les sensibilités variétales chez le prunier et l’abricotier pour appuyer les filières professionnelles ; ainsi que dans un poster présenté à la conférence internationale ICVF 2023 aux Pays-Bas.
identifier les sensibilités variétales chez le prunier et l’abricotier pour appuyer les filières professionnelles ; ainsi que dans un poster présenté à la conférence internationale ICVF 2023 aux Pays-Bas.
Depuis 2022, sur la base des résultats obtenus, une nouvelle expérimentation est conduite en serre sur dix cultivars d’abricotier et dix cultivars de prunier dont les comportements sont connus (symptomatiques ou non en verger) et le porte-greffe Myrobolan P1254. Les cultivars ont été sélectionnés avec les filières professionnelles, sur la base de retours terrains et des connaissances de la sensibilité des cultivars. Plus de 200 arbres ont ainsi été installés en serre en 2022 puis inoculés par une souche d'ECA.
Ces expérimentations se sont poursuivies en 2023 lors du second cycle de végétation.
Les observations visuelles et tests de laboratoire permettent de suivre l'apparition des symptômes et la progression de l'infection.
Des feuilles et rameaux de 4 variétés différentes d’abricotier et de prunier ont été prélevés en 2023 à la fin du 2ème cycle de végétation pour réaliser des coupes transversales. La coloration permet de distinguer les tissus du phloème du xylème. Notre hypothèse était que des différences de proportions de tissus conducteurs pouvaient indiquer des réponses différentes en fonction de l’espèce d’arbre et de la variété face à l’infection.
Des mesures de surface de xylème et phloème sur les coupes de feuilles ont montré des différences entre plants infectés et non infectés. En comparant avec les observations de la serre, il semblerait que les cultivars les plus symptomatiques soient aussi ceux avec une proportion plus faible en xylème. On peut suggérer qu’une diminution de la part de xylème lors de l’infection indique une sensibilité plus importante. De plus, la proportion du faisceau criblo-vasculaire par rapport à la taille de la nervure médiane chez ces mêmes cultivars semble être plus importante, suggérant une croissance anormale de ces tissus. Pour d'autres phytoplasmes ou bactéries endophytes, la prolifération du phloème est caractéristique de l'infection et d’une sensibilité accrue comme démontré sur tige de vigne (Jelmini et al., 2021) ou feuille de citrus (Brodersen et al., 2014).
Selon la proportion du xylème/phloème et du faisceau criblo-vasculaire/nervure médiane de la feuille entre infectés et non infectés, il peut ainsi être envisagé d'établir une échelle de sensibilité.
Sur les coupes de rameaux l’analyse sur la proportion de xylème par rapport au phloème était difficilement comparable car les tissus du phloème étaient désorganisés ou détériorés que les plantes soient infectées ou non. Il a tout de même été constaté que la part de xylème était plus faible chez les abricotiers infectés et le prunier Ente.
Ces travaux se poursuivent en 2024, avec les suivi visuels, les analyses de laboratoire pour détecter la présence du phytoplasme et la réalisation de nouvelles coupes avec un nombre d’échantillon plus important. Des analyses sur composition de la sève, conductance stomatique, tension de la sève sont prévus en 2024, à la fin du 3ème cycle végétatif, pour compléter les interprétations sur l’effet du phytoplasme sur les tissus conducteurs. L’hypothèse serait que la réduction de la part de xylème serait liée à une diminution de la circulation de la sève et donc une sensibilité accrue.
Des mesures de surface de xylème et phloème sur les coupes de feuilles ont montré des différences entre plants infectés et non infectés. En comparant avec les observations de la serre, il semblerait que les cultivars les plus symptomatiques soient aussi ceux avec une proportion plus faible en xylème. On peut suggérer qu’une diminution de la part de xylème lors de l’infection indique une sensibilité plus importante. De plus, la proportion du faisceau criblo-vasculaire par rapport à la taille de la nervure médiane chez ces mêmes cultivars semble être plus importante, suggérant une croissance anormale de ces tissus. Pour d'autres phytoplasmes ou bactéries endophytes, la prolifération du phloème est caractéristique de l'infection et d’une sensibilité accrue comme démontré sur tige de vigne (Jelmini et al., 2021) ou feuille de citrus (Brodersen et al., 2014).
Selon la proportion du xylème/phloème et du faisceau criblo-vasculaire/nervure médiane de la feuille entre infectés et non infectés, il peut ainsi être envisagé d'établir une échelle de sensibilité.
Sur les coupes de rameaux l’analyse sur la proportion de xylème par rapport au phloème était difficilement comparable car les tissus du phloème étaient désorganisés ou détériorés que les plantes soient infectées ou non. Il a tout de même été constaté que la part de xylème était plus faible chez les abricotiers infectés et le prunier Ente.
Ces travaux se poursuivent en 2024, avec les suivi visuels, les analyses de laboratoire pour détecter la présence du phytoplasme et la réalisation de nouvelles coupes avec un nombre d’échantillon plus important. Des analyses sur composition de la sève, conductance stomatique, tension de la sève sont prévus en 2024, à la fin du 3ème cycle végétatif, pour compléter les interprétations sur l’effet du phytoplasme sur les tissus conducteurs. L’hypothèse serait que la réduction de la part de xylème serait liée à une diminution de la circulation de la sève et donc une sensibilité accrue.