Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Incidence du trempage dans l’eau chaude sur matériel fruitier et sur divers pathogènes - ThermoFruit
Description du projet
Les bioagresseurs épidémiques présents ou émergents sur le territoire placent la filière fruitière française dans une situation délicate. Ces organismes peuvent en effet avoir un impact sur la sélection et le déploiement variétal, la préservation des collections et ressources génétiques ou la multiplication de matériel en plein champ. L'utilisation de la chaleur est reconnue pour lutter contre les agents pathogènes sur le matériel végétal. La technique du trempage dans l'eau chaude (TEC) est notamment appliquée depuis plusieurs années dans la filière vigne pour la lutte contre la flavescence dorée. Toutefois, pour les filières fruitières, peu de travaux ont été réalisés sur le sujet et l'impact de ce type de traitement sur le matériel végétal et notamment la reprise après greffage, tout comme l'impact du TEC sur différents pathogènes fruitiers ne sont pas connus. L’objectif du projet est d’évaluer la faisabilité du traitement à l’eau chaude sur des espèces fruitières et sur une gamme de pathogènes variée, en tant que preuve de concept. Ce projet à été porté par le CTIFL et en partie financé par le CASDAR Semences et sélection végétale (AAP CASDAR C-2018-12) pour une durée de trois ans (2019-2021) et rassemble les partenaires CTIFL, INRAE avec quatre Centres de Ressources Biologiques et le CEP - syndicat des pépiniéristes fruitiers.
Résultats
Le projet consiste en deux actions complémentaires :
1) Évaluation de l’impact du traitement sur les tissus végétaux avec 17 cultivars fruitiers testés (5 pruniers, 2 cerisiers, 5 abricotiers et 5 agrumes) et
2) Étude de l’impact du traitement à l'eau chaude sur différents couples hôtes-pathogène.
Les pathogènes étudiés sont le virus de la Sharka ou Plum pox virus (PPV) sur abricotier, le phytoplasme de l'’enroulement chlorotique de l’abricotier (ECA) sur abricotier et prunier américano-japonais, le feu bactérien sur pommier-poirier et le HLB sur les agrumes. Les résultats sur le matériel végétal montrent une sensibilité pour des températures supérieures à 45°C. Des disparités sont observées selon les espèces fruitières notamment sur le taux de reprise du matériel greffé après traitement. A 45°C et pour un trempage de 55 minutes, les tissus végétaux sont préservés et un effet sur les pathogènes est observé, à l’exemple du phytoplasme de l’ECA sur prunier américano-japonais. L’évaluation de cette technique sur des virus, phytoplasmes et bactéries a permis d’identifier des couples de température et de durée efficaces pour l’élimination du PPV sur prunier et abricotier, de l'ECA sur prunier et du feu bactérien sur pommier et poirier. Ces résultats sont encourageants et démontrent l’intérêt de cette technique du TEC à une échelle expérimentale pour lutter contre divers
agents pathogènes affectant différentes espèces fruitières. Plusieurs limites sont identifiées et sont principalement liées à la diversité des espèces végétales, des sites d’expérimentations ainsi qu’au faible nombre de répétitions réalisées. Cette dernière contrainte a été choisie dès la construction du projet afin d’expérimenter le traitement à l’eau chaude sur une gamme large de couples hôte – agent pathogène. Il conviendra de reproduire les essais réalisés avec des séries de greffages plus conséquentes en nombre et en durée d’observation pour confirmer les résultats obtenus. L’intérêt grandissant des thématiques de traitement à l’eau chaude sur le territoire et à l’international nécessite de bien caractériser leur potentiel et d’évaluer leur mise en œuvre technique. L’intérêt réside principalement dans la mise en place de stratégies de protection complémentaires à celles déjà en place contre divers organismes pathogènes et bioagresseurs émergents ou ré-émergents.
agents pathogènes affectant différentes espèces fruitières. Plusieurs limites sont identifiées et sont principalement liées à la diversité des espèces végétales, des sites d’expérimentations ainsi qu’au faible nombre de répétitions réalisées. Cette dernière contrainte a été choisie dès la construction du projet afin d’expérimenter le traitement à l’eau chaude sur une gamme large de couples hôte – agent pathogène. Il conviendra de reproduire les essais réalisés avec des séries de greffages plus conséquentes en nombre et en durée d’observation pour confirmer les résultats obtenus. L’intérêt grandissant des thématiques de traitement à l’eau chaude sur le territoire et à l’international nécessite de bien caractériser leur potentiel et d’évaluer leur mise en œuvre technique. L’intérêt réside principalement dans la mise en place de stratégies de protection complémentaires à celles déjà en place contre divers organismes pathogènes et bioagresseurs émergents ou ré-émergents.
Les résultats sont présentés dans l'article Infos-Ctifl N°393 - Juillet 2023 - Traitement à l’eau chaude de matériel fruitier infecté par des virus, bactéries ou phytoplasmes - Résultats du projet ThermoFruit.