L'abri, un atout pour le développement des cultures
Depuis plusieurs siècles, les abris permettent de protéger de nombreuses cultures des aléas climatiques comme le gel, les excès de température, le vent ou la pluie. Les principaux atouts des cultures sous serres sont une meilleure efficience de l'utilisation de l'eau et une meilleure efficacité de la protection contre les ravageurs. Les serres permettent d'avoir de meilleurs rendements et nécessitent ainsi des surfaces plus petites. La gestion climatique des serres est un équilibre entre le rayonnement solaire entrant, les systèmes de chauffage utilisés pour compenser les pertes thermiques et les déperditions de chaleur dues à la ventilation. Pendant la journée, la serre est un capteur d'énergie qui permet d'avoir des températures à l'intérieur de l'abri plus élevées qu'à l'extérieur. Les nuits d'hiver et de printemps, en particulier dans les régions climatiques froides, le recours au chauffage est nécessaire pour maintenir des températures favorables au développement des cultures.
L'abri est donc défini et aménagé en fonction des exigences de la culture, de sa localisation géographique et des impératifs économiques des exploitations. Depuis 1996, l'abri prend une place croissante dans la production légumière en France : les surfaces d'abris hauts ont progressé de 7 % entre 2000 et 2010, pour atteindre 7 431 ha dont 6 100 d'abris peu ou pas chauffés. L'enquête CTIFL réalisée sur le parc d'abris froids et peu chauffés1 a montré que les producteurs étaient en attente d'expérimentations pour améliorer la gestion climatique des abris.