Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Besoins azotés des cultures et apports de matières organiques sur une succession culturale - BAAMOS
Description du projet
La fertilisation azotée est une problématique importante en productions maraîchères. Tout d’abord parce qu’elle est essentielle pour produire des légumes répondant aux objectifs de production en termes de quantité mais aussi de qualité. Ensuite, parce qu’elle constitue un enjeu environnemental majeur, notamment concernant la pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques par le nitrate lessivé. Cet enjeu, incarné par la Directive nitrates, fixe des objectifs afin d’atteindre notamment une gestion plus précise des flux d’azote dans les productions agricoles, dont le maraîchage. En parallèle, les maraîchers de la région Pays de la Loire prennent de plus en plus conscience de l’importance de faire évoluer leurs pratiques et cherchent à raisonner d’eux-mêmes leur fertilisation. Cependant, les mécanismes entrant en jeu dans l’alimentation azotée des cultures et la minéralisation des sols sont complexes et les maraîchers, comme les conseillers et techniciens, ne disposent pas actuellement de suffisamment de références précises ni d’outils adaptés aux cycles courts et successifs du maraîchage pour atteindre ces objectifs. Pour permettre aux maraîchers d’y parvenir, ce projet a été mis en place avec deux grands axes de travail :
- déterminer les doses d’azote et la manière de les piloter pour différentes cultures légumières
- mieux appréhender la manière dont est valorisé l’azote libéré par les matières organiques apportées aux sols maraîchers, que ce soit sous la forme de PRO (Produit Résiduel Organique) ou de couverts intégrés au sol (ou engrais verts).
Résultats
L’azote (N) est un élément nutritif essentiel à la croissance des cultures. Cependant, son apport doit être régulé pour limiter les risques de lixiviation vers les eaux souterraines ou de surface. La possibilité de réduire les besoins en azote des cultures par l’utilisation de couverts intercalaires mixtes ou l’amendement de biochar a été évaluée dans le cadre du projet BAAMOS, financé par la région Pays de la Loire et Interfel. Ainsi, les couverts mixtes permettent :
– une diminution du besoin en engrais azotés des cultures comprise entre 31 % et 96 % ;
– une stimulation de l’abondance microbienne rhizosphérique et de l’activité des cycles biogéochimiques ;
– des rendements similaires pour les cultures de mâche et de poireau à suivre.
Le biochar permet :
– une amélioration notable de la productivité des cultures ;
– une augmentation des populations microbiennes fongiques ;
– une diminution du besoin en engrais de la culture de mâche ;
– une diminution des reliquats azotés de l’ordre de 16 unités d’azote.
Plus de détail :
