Contexte général
À l'occasion de l'exposé introductif, Francisco Pérez-Alfocea (CEABS-CSIC, Espagne) a montré en quoi le greffage des cultures légumières permet de répondre aux grands challenges de demain. Le constat : d'ici 2050, la population mondiale va augmenter de 50 %, le besoin en nourriture, de 70 % ; la température moyenne va s'élever de 2 °C et le besoin en énergie de 100 %. Le domaine du greffage représente environ 70 publications par année et concerne par ordre décroissant la tomate, la pastèque, le concombre, le melon puis enfin à égalité le poivron et l'aubergine. En termes de thématiques, à égalité, on trouve en premier la gestion des bioagresseurs telluriques et l'impact sur la qualité. Vient ensuite la gestion des stress abiotiques. Le regain d'intérêt pour le greffage, tant de la part des chercheurs que des producteurs, date de l'arrêt de l'utilisation du bromure de méthyl dans le cadre du protocole de Montréal, mais aussi des efforts de développement dans certaines contrées comme l'Asie du sud-est.
Ainsi au début des années 2000, le principal objectif du greffage était de gérer les problèmes biotiques. Cela reste un enjeu majeur de nombreux producteurs. Il est à noter que globalement ce sont les mêmes problèmes qui se retrouvent dans une majorité de pays : les Fusarium, vasculaires ou non, les Verticillium, Rastonia solanacearum, principalement dans les zones tropicales et subtropicales, les nématodes à galles (principalement Meloidogyne incognita). À un moindre degré, on va trouver les Pythium, Fusarium solani, Athelia (Sclerotium) rolfsii, Didymella bryoniae, Macrophomina phaseolina ou encore le CGMMV (Cucumber Green Mottle Mosaic Virus) infection...