Des pratiques loin d'être anecdotiques
L'utilisation du biocontrôle en vigne n'est pas nouvelle et se retrouve aujourd'hui dans un grand nombre d'exploitations. L'utilisation de la confusion sexuelle contre les vers de grappe s'est fortement développée au cours des dix dernières années, passant de 20 000 hectares de vignes en 2010 à plus de 90 000 hectares aujourd'hui. Quant au soufre, il est très répandu dans les pratiques actuelles, que ce soit comme pilier des stratégies en agriculture biologique – principalement utilisé pour la lutte contre l'oïdium – ou dans des stratégies plus conventionnelles en début et en fin de campagne par exemple. Au-delà de ces exemples de pratiques fortement utilisées, de nouvelles solutions de biocontrôle se développent de plus en plus. On voit émerger des produits phytopharmaceutiques reposant sur diverses substances actives comme les éléments minéraux (par exemple l'hydrogénocarbonate de potassium), les levures (par exemple Saccharomyces cerevisae), les bactéries (par exemple Bacillus amyloliquefaciens) ou les huiles essentielles (par exemple l'huile essentielle d'orange) mais aussi des dispositifs de lâchers de macro-organismes (par exemple les trichogrammes).
Toutefois évaluer l'efficacité de ces solutions est important tout comme la manière de les intégrer dans des stratégies de protection afin d'éviter les échecs au niveau de la production, les conséquences sur la perte de récolte pouvant être considérables.