Les métabolites de la plante : au coeur des interactions entre végétal, pucerons et parasitoïdes
Les pucerons dépendent des plantes sur le plan trophique pour assurer leur développement et leur fertilité. Via les prélèvements effectués dans le phloème, ils ont accès à des ressources vitales tels que sucres (source énergétique) et acides aminés (constitutifs des protéines).
La plante ne reste pas passive face à leurs attaques : elle déploie des mécanismes de défense dans les minutes qui suivent la piqûre. Une des premières réactions est la mobilisation de protéines phloémiennes pour colmater les blessures et le dépôt de callose pour boucher les vaisseaux, ce qui affecte le flux de sève et gêne, voire empêche, les prélèvements alimentaires par les pucerons. Ces phénomènes physico-chimiques sont déclenchés par un influx de calcium au niveau des cellules phloémiennes. Le calcium est aussi impliqué dans les processus de signalisation à longue distance et la réponse systémique de la plante (Bush, 1995). La mobilisation d'une diversité de phytohormones (Jasminate, Salicylate, Ethylène) va alors s'activer, induisant l'expression de gènes en cascade pour produire des substances de défense qui vont avoir un impact plus global, en agissant sur plusieurs sites de la plante, même sur ses organes non affectés directement par les piqûres de l'insecte (Kant, 2015).