Quelle est la situation des cultures légumières ?
Depuis plusieurs années, les filières légumières assistent à un retrait important de substances actives qui, pour plusieurs, étaient des piliers des stratégies de protection. Les méthodes alternatives existantes, bien que mises en oeuvre, ne permettent pas une gestion complète de toutes les problématiques. Entre 2017 et 2022, 44 substances actives ont été retirées au niveau européen (Ludovic Dubois, DGAL).
Sur un total de 679 usages disponibles en cultures légumières - un usage correspond à l'ensemble « culture, mode d'application et bioagresseur » - 105 usages sont considérés comme prioritaires dans la recherche de solutions en raison de leur importance agronomique majeure et de leur situation critique (Sophie Szilvasi, DGAL). La protection des cultures légumières fait l'objet de nouvelles demandes de mise sur le marché par les sociétés phytosanitaires, cependant des freins existent pour certaines cultures en raison du coût lié à la génération de données suffisantes à leur dépôt : essais d'efficacité, de sélectivité, résidus. Pour soutenir ces filières, le Programme National d'Expérimentation, géré par le dispositif des Usages Orphelins, met en place chaque année plusieurs dizaines d'essais dans le but d'aider les petites filières à accéder à des moyens de protection. Depuis 2016, les cultures légumières bénéficient de plusieurs autorisations de mises sur le marché (AMM), issues d'extensions d'usages mineurs au titre de l'Article 51 du règlement 1107/2009. Presque 50 demandes ont été réalisées sur cette période, dont 12 en 2022.