Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Dates du projet
De : Janvier 2021
À : Décembre 2021
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces

Description du projet

Les tordeuses doivent leur nom au fait que les chenilles de nombreuses espèces ont l’habitude d’enrouler (de « tordre ») les feuilles des plantes dont elles se nourrissent à l’aide de fils de soie. Néanmoins, beaucoup d’entre elles sont également endophytes, anthophages ou carpophages. Ces tordeuses, principalement de mœurs crépusculaires et nocturnes, représentent une source de préoccupation croissante pour les arboriculteurs en raison de l’incidence économique qu’elles peuvent engendrer à l’échelle d’une exploitation.

La présence de ces lépidoptères, et par conséquent les dégâts occasionnés, a évolué au cours des dernières décennies et sont à l’origine de nouveaux risques pour les productions fruitières. Le plus célèbre d’entre eux, le carpocapse des pommes et des poires Cydia pomonella, peut causer énormément de dégâts au fil de la saison, pouvant même aller jusqu’à la non récolte dans certains vergers où la pression est jugée extrême. Sa lutte, via des mesures prophylactiques extrêmement chronophages et par des applications de virus de la granulose, semble montrer ses limites en raison des nombreux dégâts observés au fur et à mesure des saisons. 

Hormis le carpocapse des pommes et des poires, les autres ravageurs appartenant aux tordeuses nuisibles en arboriculture ne sont qualifiés que de secondaires, mais leur présence au sein du territoire semble se prolonger en raison du changement climatique et de la hausse des températures moyennes à l’échelle nationale. En effet, le nombre de générations des individus étant dépendant des conditions climatiques annuelles, le voltinisme de ces ravageurs augmente en lien avec cette hausse de température constatée, et ce sur l’ensemble du territoire. Dans ces conditions, il apparaît désormais une émergence hâtive de nombreuses tordeuses et arpenteuses, avec des débuts de vols et des activités larvaires plus précoces.

Il est ainsi nécessaire de mettre en place des suivis en saison afin d’identifier les espèces en cause et de mettre en place un suivi de leur cycle. La technique du piégeage a été retenue pour réaliser ce suivi qui est organisé en collaboration avec la FREDON Centre Val-de-Loire.