Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Optimisation des méthodes de biocontrôle contre les bioagresseurs en cultures légumières - OBIOLEG
Description du projet
Le maraîchage des Pays de la Loire est caractérisé par une grande diversité d’espèces légumières (e.g. brassicacée, valérianacée, solanacée…), des successions de cultures et un travail du sol conséquent. Le marché des légumes est extrêmement compétitif et exige des produits de grande qualité et exempts de maladies. Malheureusement, les cultures sont exposées à de nombreux pathosystèmes (e.g. champignons, bactéries et virus) et, dans le cadre du plan Ecophyto 2, les producteurs sont contraints d’utiliser de moins en moins de produits phytosanitaires.
Ainsi, une grande part de la lutte actuelle et future repose sur les produits de biocontrôle (Biological Control Agent - BCA) et préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). Avec une croissance de 15 % par an, les BCA devraient atteindre 8,5% du marché mondial de la protection des plantes en 2020. Néanmoins, ces produits peinent à convaincre. Ils sont onéreux, difficiles à appliquer et à stocker et leur efficacité s’avère encore trop transitoire ou aléatoire. De plus, les producteurs manquent cruellement de renseignements concernant le choix et le champ d’application (e.g. couple plante/bioagresseur) de ces solutions alternatives.
Ce projet sera axé sur les solutions utilisables sur les principaux bioagresseurs de la Région :
Pythium,
Phoma, agents responsables du mildiou,
Rhizoctonia et
Sclerotinia. Au travers d’enquêtes auprès des producteurs et d’essais d’efficacité de produits réalisés au laboratoire et en plein champ, nous développerons des outils permettant le suivi et la lutte des phytopathogènes présents sur les cultures.
Résultats
Des essais
in vitro et
in campo ont été menés sur vingt-trois extraits de plantes. Malgré des résultats
in vitro très encourageants, seuls quelques résultats
in campo sont obtenus. Les apports étaient jusqu’alors réalisés par pulvérisations aériennes ; ce mode d’application a fait ces preuves par le passé lors d’essais impliquant les pathosystèmes
Bremia lactucae sur laitue et
Peronospora parasitica sur radis mais ne semble pas adapté aux agents pathogènes cryptogamiques (
(Berthelot et al., 2021).
Le coût de revient des stratégies étudiées est à ce jour cinq fois plus cher que l’emploi de solutions chimique ou biocontrôle. Aussi, les modes d’application et de préparation devront être optimisés afin de concentrer davantage de métabolites dans les préparations ou en apportant des concentrations plus faibles. En outre, l’utilisation d’adjuvant pour favoriser le contact PNPP plante est également une piste de travail envisagée.