Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Maîtriser les fusarioses dans les systèmes légumiers selon la diversité des sols - SYNERGIES
Description du projet
Les maladies telluriques provoquées par les agents pathogènes
Fusarium spp. ont des incidences économiques et agronomiques importantes, mettant en danger la pérennité des filières concernées (Hunyadi, 2016), tant au niveau national qu’à l’échelle des bassins de production. Si l’ail et le melon sont les cultures les plus touchées, les salades (laitues notamment) sont aussi concernées, d’autant qu’elles font face à des nouvelles souches de
Fusarium spp., identifiées en 2017 (Gilardi et al., 2017).
Pour le seul melon charentais, la production se concentre dans le Sud-Est, Sud-Ouest et Centre-Ouest, totalisant en moyenne 244 500 t/an (FranceAgriMer, 2014). Ces bassins de production sont particulièrement touchés par les fusarioses du melon. Les dégâts sur l’ail s’observent après la récolte ou pendant le stockage. Apparues dans les années 2000, les fusarioses causent des dégâts majeurs, avec des conséquences fortes sur le revenu dégagé par hectare (jusqu’à 87 % de baisse lors de la campagne 2016/2017 dans la Drôme).
Par ailleurs, dans un marché européen dominé par l’Espagne (qui produit à elle seule 180 000 tonnes d’ail, soit plus de 60 % de la production de l’Union européenne), la moindre productivité de l’offre française conduit à des tensions importantes sur les prix, surtout en situation de marché excédentaire. L’ail est une production française qui bénéficie d’un nombre de labels de qualité supérieur à toute autre espèce (AOC-AOP Ail Violet de Cadours, IGP et Label Rouge Ail rose de Lautrec, IGP Ail Rose fumé d’Arleux, IGP Ail blanc de Lomagne, IGP Ail blanc de la Drôme), qui est présente sur le marché français et exportée à l’international.
Même si les surfaces en agriculture biologique sont encore restreintes, la culture d’ail bio est en pleine croissance. Soucieux de la qualité de leur production, les producteurs d’ail de consommation sont engagés dans différentes certifications : 24 % des producteurs produisent sous l’Indication Géographique Protégée « Ail de la Drôme », et à titre d’exemple, 18 % des productions d’ail dans la Drôme sont labellisés Agriculture Biologique.
Le projet consiste à identifier des solutions pour gérer les maladies telluriques provoquées par Fusarium spp. en cultures légumières, en mobilisant les principaux leviers agroécologiques, en fonction du contexte pédoclimatique et des systèmes de culture.
Dans ce contexte, le projet SYNERGIES a pour objectif de :
- Caractériser l’état sanitaire des sols par rapport aux fusarioses d’origine tellurique en cultures légumières. Une cartographie permettra de dresser un premier bilan des pratiques culturales et des moyens de protection mis en œuvre, de leur efficacité, des systèmes de cultures et des zones les plus touchées.
- Comprendre les liens entre la réceptivité des sols aux fusarioses d’origine tellurique et le milieu. La contribution du milieu se décline en facteurs naturels (propres aux contextes pédoclimatiques des parcelles), ainsi qu’en facteurs partiellement contrôlables par l’agriculteur (propriétés physico-chimiques des sols comme le pH, l’état structural du sol, l’état nutritionnel et l’équilibre nutritif).
- Évaluer l’efficacité des leviers agroécologiques, notamment grâce à la compréhension des interactions sol-plante-microorganismes à l’échelle de la rhizosphère, ainsi qu’à l’étude de l’impact des itinéraires techniques sur ces interactions.
- Mettre à disposition des outils opérationnels de gestion des maladies, permettant la préconisation et la diffusion des leviers agroécologiques adaptés selon les contextes pédoclimatiques.
Pour le seul melon charentais, la production se concentre dans le Sud-Est, Sud-Ouest et Centre-Ouest, totalisant en moyenne 244 500 t/an (FranceAgriMer, 2014). Ces bassins de production sont particulièrement touchés par les fusarioses du melon. Les dégâts sur l’ail s’observent après la récolte ou pendant le stockage. Apparues dans les années 2000, les fusarioses causent des dégâts majeurs, avec des conséquences fortes sur le revenu dégagé par hectare (jusqu’à 87 % de baisse lors de la campagne 2016/2017 dans la Drôme).
Par ailleurs, dans un marché européen dominé par l’Espagne (qui produit à elle seule 180 000 tonnes d’ail, soit plus de 60 % de la production de l’Union européenne), la moindre productivité de l’offre française conduit à des tensions importantes sur les prix, surtout en situation de marché excédentaire. L’ail est une production française qui bénéficie d’un nombre de labels de qualité supérieur à toute autre espèce (AOC-AOP Ail Violet de Cadours, IGP et Label Rouge Ail rose de Lautrec, IGP Ail Rose fumé d’Arleux, IGP Ail blanc de Lomagne, IGP Ail blanc de la Drôme), qui est présente sur le marché français et exportée à l’international.
Même si les surfaces en agriculture biologique sont encore restreintes, la culture d’ail bio est en pleine croissance. Soucieux de la qualité de leur production, les producteurs d’ail de consommation sont engagés dans différentes certifications : 24 % des producteurs produisent sous l’Indication Géographique Protégée « Ail de la Drôme », et à titre d’exemple, 18 % des productions d’ail dans la Drôme sont labellisés Agriculture Biologique.
Le projet consiste à identifier des solutions pour gérer les maladies telluriques provoquées par Fusarium spp. en cultures légumières, en mobilisant les principaux leviers agroécologiques, en fonction du contexte pédoclimatique et des systèmes de culture.
Dans ce contexte, le projet SYNERGIES a pour objectif de :
- Caractériser l’état sanitaire des sols par rapport aux fusarioses d’origine tellurique en cultures légumières. Une cartographie permettra de dresser un premier bilan des pratiques culturales et des moyens de protection mis en œuvre, de leur efficacité, des systèmes de cultures et des zones les plus touchées.
- Comprendre les liens entre la réceptivité des sols aux fusarioses d’origine tellurique et le milieu. La contribution du milieu se décline en facteurs naturels (propres aux contextes pédoclimatiques des parcelles), ainsi qu’en facteurs partiellement contrôlables par l’agriculteur (propriétés physico-chimiques des sols comme le pH, l’état structural du sol, l’état nutritionnel et l’équilibre nutritif).
- Évaluer l’efficacité des leviers agroécologiques, notamment grâce à la compréhension des interactions sol-plante-microorganismes à l’échelle de la rhizosphère, ainsi qu’à l’étude de l’impact des itinéraires techniques sur ces interactions.
- Mettre à disposition des outils opérationnels de gestion des maladies, permettant la préconisation et la diffusion des leviers agroécologiques adaptés selon les contextes pédoclimatiques.
Résultats
Le projet SYNERGIES n'a malheureusement pas permis d'identifier des leviers agroécologiques efficaces pour lutter contre la fusariose de l'ail, car aucun des composts ou produits de biocontrôle étudiés n'a montré d'intérêt. Ces difficultés proviennent peut-être du fait que ce sont des solutions réfléchies pour empêcher la pénétration de l'agent pathogène dans le végétal. Cependant, le projet SYNERGIES a montré que la fusariose est parfois déjà présente dans les caïeux, dès la plantation.
Avant de rechercher des leviers agroécologiques efficaces pour lutter contre la fusariose de l'ail, il faudra à l'avenir d'abord s'intéresser à mieux maîtriser son cycle de développement, afin de proposer les solutions les plus pertinentes possibles.