Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Impact de la microflore du sol sur la résilience des plantes aux changements climatiques - CLIMATVEG
Description du projet
Les sols abritent une grande diversité de microorganismes qui assurent de nombreux services écosystémiques incluant des fonctions supports à la production prim aire, la régulation des cycles biogéochimiques, et la régulation des populations de bioagresseurs. Les organismes du sol sont soumis à des pressions biotiques et abiotiques, dont le changement climatique. Celui-ci génère des épisodes climatiques extrêmes avec des récurrences et des intensités de plus en plus importantes. Les données DRIAS mettent en évidence que la quantité annuelle de précipitations est peu ou pas modifiée depuis ces trente dernières années. Cependant, d’importantes variations sont notées à l’échelle de la saison, avec des augmentations de la pluviométrie hivernale et des diminutions des quantités d’eau estivales. Le changement climatique pourrait affecter sévèrement les communautés microbiennes en modifiant leur aire de répartition, leur mode de vie ou leur multiplication. La manière dont les communautés végétales et les microorganismes du sol interagissent pour fournir plusieurs fonctions et services écosystémiques en conditions de changement climatique est mal connue. L’adoption de certains leviers agroécologiques dans les systèmes de cultures maraîchères pourrait atténuer les impacts délétères du changement climatique sur le sol. Dans le cadre du projet CLIMATVEG, des essais seront menés en Bretagne et en Pays de la Loire au champs afin d’évaluer l’effet d’une combinaison de pratiques comme le travail du sol, la fertilisation et la diversification des intercultures/cultures sur la résistance et résilience du compartiment sol/plante à un stress climatique. Les essais seront menés en culture de chou et de laitue et des scenarii de climats 2020 seront comparés à des scénarii de climats 2050. Ces climats seront mimés par l’utilisation de cages d’évitement de pluie et/ou des contraintes d’irrigation. Des approches en conditions contrôlées permettront d’évaluer l’effet de ces leviers sur la virulence des principaux agents pathogènes de ces cultures.