Evaluation de solutions de lutte contre : l’hoplocampe, le puceron mauve et la cécidomyie des poires
Description du projet
Dans le cadre de ce projet, le choix a été fait de se focaliser sur trois ravageurs particulièrement problématiques en AB : le puceron mauve, l’hoplocampe du poirier et la cécidomyie des poirettes. Pour chacun de ces trois ravageurs, il s’agit de proposer et d’évaluer des stratégies ou solutions de lutte en phase avec le cahier des charges AB. L’évaluation technique comporte bien évidemment une dimension efficacité et positionnement mais intègre également des préoccupations relatives au maintien de la faune auxiliaire. La durée du projet (3 ans) ainsi que son implantation sur trois bassins de production distincts (Val de Loire, PACA, Alpes) sont la garantie d’une évaluation robuste et fiable.
Malgré sa réputation d’espèce “rustique”, la poire est, à l’image de la pomme, exposée à un large panel de bioagresseurs. L’augmentation des surfaces conduites en bio associée au manque, voire à l’absence de solutions de lutte efficaces, créent un contexte qui favorise les résurgences de ravageurs dits secondaires (jusque-là maîtrisés à l’aide des insecticides à large spectre utilisables en conventionnel). A l’image du virus de la granulose pour le carpocapse, les solutions de lutte développées en arboriculture biologique sont de plus souvent plus sélectives, ce qui permet le développement de ravageurs non ciblés. C’est notamment le cas de l’hoplocampe du poirier (Hoplocampa brevis) et de la cécidomyie des poirettes (Contarinia pyrivora). Ces deux ravageurs peuvent localement impacter très lourdement la récolte (plusieurs dizaines de %). Les fruits atteints finissent par tomber au sol où ces insectes effectuent une partie de leur cycle. La population est donc inféodée au verger et a tendance à augmenter si rien n’est fait pour la maîtriser. Or, en AB, aucune substance n’est actuellement homologuée pour ces usages. C’est également le cas pour le puceron mauve (Dysaphis pyri). Celui-ci peut, de par sa virulence, causer des dégâts sur la récolte de l’année mais aussi sur celle de l’année suivante et affaiblir l’arbre, mettant en danger la productivité du verger. Cette inquiétude est confirmée par les dernières campagnes qui, quel que soit le bassin de production, ont été marquées par une recrudescence de ce ravageur dans les vergers.