Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes

Alternatives au désherbage chimique en culture de cassis, myrtille et framboise

Dates du projet
De : Janvier 2021
À : Décembre 2023
Porteur interne du projet
Thématique
Espèces travaillées par le CTIFL

Description du projet

Un des enjeux essentiels en culture de cassis est la maîtrise des adventices, puisque celles-ci sont en concurrence avec les arbustes en termes de lumière, de nutriments et d’eau. 

La concurrence des adventices pénalise la production et peut, dans le cas de jeunes plantations, « étouffer » les jeunes pieds, provoquant leur mortalité, principalement par des plantes vivaces de type liserons, chiendents, chardons et potentilles. La production du cassis étant directement dépendante de la pousse de l’année précédente, la gestion des adventices et la réussite du désherbage sont des étapes clefs pour la réussite économique d’une parcelle de cassis et pour sa pérennité. 

Le désherbage total a longuement été utilisé mais, depuis quelques années, il n'est plus conforme à certains cahiers des charges et labels. En outre, certains herbicides utilisables étant amenés à disparaître (arrêt du glyphosate à venir) ou étant insuffisants, les producteurs s'intéressent à d'autres solutions comme le désherbage mécanique, les bâches (tissées, biodégradables, etc.), le désherbage à la vapeur ou le désherbage électrique.

Résultats

Parmi les nombreuses alternatives aux herbicides de synthèse étudiées au sein de ce projet, le désherbage mécanique paraît être la solution la plus applicable et durable en verger de cassis, malgré des craintes toujours présentes. Néanmoins, le recours à un outil unique semble, à date, peu adapté et insuffisamment performant. En effet, aucun outil testé ne permet un entretien entre les buissons de cassis, qui ont la particularité d’une part d’être fortement densifiés sur la ligne de plantation (distance moyenne de 50 cm entre plant) et, d’autre part, de présenter des rameaux retombant au sol à proximité de la récolte, ce qui ne facilite pas le passage d’outils mécaniques. Une combinaison d’outils semble indispensable, phénomène qui sera accompagné par une augmentation non négligeable des temps de travaux à prévoir. 

Les autres moyens testés par la couverture du rang (bâches, toiles tissées) démontrent également plusieurs limites comme la gestion des bordures des méthodes introduites, malgré un contrôle des adventices très satisfaisant pour certaines techniques installées. Dernièrement, le développement du désherbage électrique paraît être un bon compromis, même si le coût peut être déterminant quant à l’adoption de la pratique. Par ailleurs, des pertes de rendement associées à ces changements de pratiques sont également à anticiper en raison d’une présence plus accrue des adventices. Enfin, des besoins en eau et en fertilisation plus importants pourront, en partie seulement, compenser l’impact sur le végétal.