Projets
Résultats des projets menés par le CTIFL et ses équipes
Actifol : un projet pour mieux comprendre et gérer la fusariose vasculaire de la laitue
Description du projet
Depuis son premier signalement en Europe en 2002 (Garibaldi et al., 2002), la fusariose de la laitue n'a cessé de se propager. La fusariose vasculaire de la laitue est due au pathogène
Fusarium oxysporum
f.sp.
lactucae
(Fol), un agent redoutable identifié en France en 2015 (Gilardi et al., 2017). Les symptômes se manifestent par un jaunissement, souvent périphérique, entraînant inévitablement la mort de la plante. Toutes les typologies de laitues sont sensibles à ce bioagresseur (batavia, pommée, feuille de chêne, romaine, lollo…). L’objectif du projet ACTIFOL est d’améliorer la connaissance de ce pathogène et de mettre au point des stratégies de protection.
Dans ce cadre, nous allons :
- Étudier la variabilité des isolats de Fol présents dans les différents bassins de production européens à travers un échantillonnage massif de laitues potentiellement contaminées. Parallèlement, des tests de détection seront développés et l’agressivité ainsi que la virulence des isolats récoltés seront analysées.
- Évaluer l’influence des conditions pédoclimatiques favorables au développement de Fol avec en point particulier l’influence de la température sur l’agressivité des isolats et la relation entre les facteurs édaphiques et l’agressivité des isolats étudiés.
- Déterminer les modes de transmission du pathogène et les possibilités de conservation de l’inoculum.
- Évaluer l’intérêt de nouveaux produits de biocontrôle.
Résultats
À l’issue du projet, ACTIFOL a permis d’apporter plusieurs avancées significatives sur la fusariose de la laitue :
- Présence des races 1 et 4 en France : Une cartographie a été réalisée sur la base des échantillons collectés durant le projet. Ces deux races sont majoritairement présentes dans le sud-est de la France, d’où provenait la majorité des échantillons.
- Co-infection possible : Une même plante peut être attaquée simultanément par les races 1 et 4, compliquant ainsi la mise en place de stratégies de lutte adaptées.
- Existence d’isolats atypiques : Certains isolats ne présentent pas le comportement des races connues (1, 2, 3 ou 4).
- Absence de transmission par les semences : Les analyses ont montré que la fusariose de la laitue ne se transmet pas par les graines.
- Réservoirs alternatifs du pathogène : Le pathogène a été isolé sur plusieurs adventices, notamment la stellaire intermédiaire, le chénopode blanc, le laiteron rude, le pâturin, le chiendent et l’amaranthe, ce qui pourrait jouer un rôle dans la persistance du bioagresseur dans l’environnement.
- Biocontrôle : Aucun produit évalué n’a démontré une efficacité significative contre la fusariose, bien que certaines pistes restent à explorer.
Les travaux et résultats du projet ACTIFOL ont été publiés dans plusieurs articles techniques :
- "Un pathogène tellurique en pleine expansion" – F. Villeneuve, C. Halgand, E. Georges, A. Marotaux, P. Prince, S. Perrot, V. Grimault, INFOCTIFL, 2022, N°383.
- "Projet ACTIFOL : connaissances acquises entre 2020 et 2023" – C. Halgand, P. Prince, C. Goillon, A. Gabelle, S. Perrot, G. Orgeur, INFOCTIFL, 2024, N°401.
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