Un ancien paradigme, de nouvelles réalités
Les plantes trouvent dans le sol les ressources minérales – azote (N), phosphore (P), potassium (K), calcium (Ca), magnésium (Mg), soufre (S) et éléments mineurs – qui permettent leur croissance et leur développement. En agriculture, il est souvent nécessaire de complémenter ces ressources par des engrais ou des amendements, un sol, même très fertile, n'étant pas en mesure de fournir, sur une longue durée, les grandes quantités d'éléments exportés des parcelles avec les récoltes.
En cultures légumières, où les cycles sont rapides et les biomasses produites par unité de surface importantes, les flux d'éléments minéraux entre le sol et les plantes, et en conséquence les exportations minérales, sont quantitativement très importants [1]. Le principe de la fertilisation consiste, quel que soit l'élément considéré, à évaluer les besoins de la culture qui dépendent notamment du rendement escompté et la capacité de fourniture minérale du sol pendant la culture. Les quantités à ajouter au sol par les engrais et les amendements sont la différence entre ces besoins et cette fourniture.