Un enjeu de durabilité
Face à la restriction des moyens de protection chimique pour protéger les vergers de cerisiers contre Drosophila suzukii, les filets de protection se développent sur un marché en pleine croissance. Le passage à un verger sous filets est une opération coûteuse : 30 000 à 60 000 € de matériel par hectare selon la nature de la structure. La période d'amortissement est de l'ordre de cinq à dix ans, mais, selon les premières expériences conduites sur le terrain, leur durée de vie diffère en fonction du type de matériel. Le coût de production est donc impacté par cette durabilité.
Un essai mis en place sur l'antenne CTIFL de la Tapy, ex-Domaine expérimental la Tapy, vise à mesurer la durabilité économique d'une gamme de filets installés en monorang. Divers indicateurs tels que le coût d'achat, les temps de travaux et la durée de vie du matériel, permettent de calculer le coût global inhérent à l'utilisation de chaque type de filet. L'étude mesure également l'efficacité des différents filets dans le cadre de la protection contre D. suzukii. Un suivi des vols de mouches sous filet et hors filet est réalisé ainsi qu'un contrôle des dégâts sur les fruits pour chacune des modalités étudiées sachant qu'un filet correspond à une modalité. Les résultats issus des rangs couverts sont comparés à une modalité non couverte et traitée en PFI (Protection Fruitière Intégrée). L'utilisation des filets agit sur le microclimat autour des arbres et modifie leur sensibilité à certaines maladies fongiques et plus particulièrement au Monilia.