Vers une reconnaissance de la performance des pulvérisateurs arboricoles
Dans les conditions climatiques de la France, la protection des vergers contre les bioagresseurs reste indispensable pour assurer une production rentable à la récolte. Cette protection repose encore majoritairement sur l'utilisation de produits de protection des plantes (PPP). Quel que soit le contexte de production, conventionnel ou biologique, l'enjeu est d'assurer une protection efficace du verger tout en réduisant les doses appliquées et la dérive. L'optimisation de la pulvérisation est un moyen concret pour répondre à court terme à cette problématique. En effet, la capacité du matériel à déposer le maximum de produit pulvérisé sur la cible et de la manière la plus homogène possible est l'un des points clés pour améliorer l'efficacité de la protection, voire réduire les quantités de produit appliqué [1]. En ce qui concerne les risques environnementaux, la conception du matériel et les pratiques mises en oeuvre sont déterminantes car elles conditionnent les pertes de produits dans l'air et l'eau. L'incitation du plan Ecophyto 2+ à recourir à des agroéquipements performants nécessite de pouvoir identifier, référencer et classifier les matériels sur la base d'indicateurs chiffrés mesurés objectivement.
Pour répondre à ces objectifs, la filière vigne s'est dotée du dispositif Performance Pulvé® en 2021. Ce dispositif est destiné aux viticulteurs et à leurs conseillers pour les aider à choisir leur pulvérisateur [2]. Les notes accordées aux pulvérisateurs sont utilisées par plusieurs régions de France telles que l'Occitanie, le Grand-Est ou les Pays de la Loire pour l'attribution des aides pour le renouvellement du parc (dispositif PCAE). Ces notes sont basées sur les résultats de tests de qualité de pulvérisation effectués sur le banc d'essai EvaSprayViti, une vigne artificielle qui imite différents stades de végétation et assure la standardisation des tests.