Un enjeu autour de la durabilité des filets
Face à la restriction des moyens de lutte chimique pour protéger les vergers contre Drosophila suzukii, les filets insect-proof se développent. C'est un marché en pleine croissance. Le passage à un verger sous filets est une opération coûteuse, entre 30 000 et 60 000 euros l'hectare, selon la nature de la structure choisie. La période d'amortissement est de l'ordre de cinq à dix ans. Mais, selon les premières expériences conduites sur le terrain, la durée de vie varie en fonction du matériel. Le coût de production est donc en partie impacté par cette variable.
En 2022, un essai a été mis en place sur le Domaine Expérimental la Tapy grâce à un financement de la région Sud PACA et du département du Vaucluse. Son objectif premier est de mesurer la durabilité économique de différents filets installés en monorang. Des indicateurs, tels que le coût d'achat, les temps de travaux et la durée de vie du matériel, permettront de calculer le coût global inhérent à l'utilisation de chaque type de filet. Un second objectif est de mesurer l'efficacité des différents filets dans le cadre de la protection contre Drosophila suzukii à travers le suivi des vols sous filet et le contrôle des dégâts sur les fruits pour chacune des modalités. Les résultats issus des rangs couverts sont comparés à une modalité témoin, menée en protection Fruitière Intégrée (PFI). Selon les filets utilisés, différentes technologies de protection contre la pluie sont mises en oeuvre. Celles-ci peuvent également avoir un impact sur le microclimat en plus de modifier leur efficacité relative vis-à-vis des pourritures et de l'éclatement des fruits.