Agriculture de demain
La réduction des intrants en cultures légumières est un enjeu central pour répondre aux besoins de l'agriculture de demain. Pour parvenir à cet objectif, plusieurs leviers sont étudiés au niveau de la recherche et de l'expérimentation. Parmi eux, il semblerait que l'utilisation de la variabilité génétique existante en culture légumière soit un bon moyen d'optimiser l'efficience de la production tout en permettant des diminutions substantielles d'intrants (produits phytosanitaires et engrais). Il est à noter, qu'au même titre des rotations culturales ou du développement de la protection biologique intégrée, l'utilisation des résistances génétiques tient une place importante dans la protection intégrée des cultures légumières. Marc Delporte (CTIFL) a mis en évidence l'importance de s'assurer de la durabilité des résistances et tolérances variétales pour éviter des contournements trop rapides. Pour cela, la mobilisation d'autres techniques de protection comme la prophylaxie doit rester une priorité. Cette rencontre a permis d'aborder les sujets tels que la réglementation sur les techniques de sélection, les résistances aux bioagresseurs, la sélection des plantes de service et les besoins intrinsèques des plantes en éléments fertilisants.
L'amélioration des plantes, un enjeu collectif
Emmanuel Lesprit (Union française des semenciers) a mis en évidence l'intérêt de l'amélioration des plantes pour la protection contre les maladies et les ravageurs. Ce dernier a rappelé l'importance de la diversité des patho-systèmes, avec notamment plus de 48 pathogènes recensés sur laitue, 79 sur cucurbitacées et pas moins de 280 pour la tomate. Avec le changement climatique, et la facilitation des mouvements internationaux, de plus en plus de maladies émergent sur notre territoire. Cela implique de pouvoir être réactif dans la protection contre ces bioagresseurs afin de répondre aux besoins des producteurs et à la demande des consommateurs.