Notre filière est doublement météo sensible, que ce soit à la production ou à la consommation. Quels sont, pour vous, les enjeux de la recherche appliquée aux différents stades de la filière des fruits et légumes frais ?
La position que nous allons donner est orientée production car c'est la majeure activité de notre groupe qui, en tant qu'entreprise de commerce, n'a ni stations fruitières, ni vergers mais est la filiale commune à plusieurs groupes de producteurs. Notre enjeu est de sécuriser la production, en particulier face aux évolutions du climat. Aujourd'hui, on parle beaucoup du réchauffement climatique et de ses conséquences induites, avec par exemple la sensibilité aux gelées de printemps d'une végétation qui est en avance. Dans la lutte contre le gel, nous aimerions voir l'évaluation de techniques alternatives à l'aspersion parce qu'actuellement, la meilleure solution est l'aspersion, or, la ressource en eau n'est pas toujours suffisante. C'est donc sur cette thématique que nous attendons quelque chose. Les canicules nous intéressent également car leurs occurrences augmentent. Pour cette problématique, notre intérêt se porte sur les techniques de protection et l'adaptation variétale. Je me souviens être allé visiter avec nos techniciens, il y a déjà plus de cinq ans, le centre technique de Catalogne IRTA qui travaillait déjà sur l'adaptation de nos variétés actuelles au réchauffement du climat.