Des impasses techniques de plus en plus fortes
Les maladies de conservation, et principalement les monilioses (voir encadré ci-dessous), sont responsables de pertes de production importantes que ce soit au verger ou en post-récolte. M. Laxa est l'espèce principale dans tous les vergers, M. fructicola lui est associé dans les régions où il est présent, tandis que M. fructigena est anecdotique comme agent de pourriture des pêches (Mandrin et al., 2009). Ces pertes peuvent aller jusqu'à plus de 60 % après cinq jours de conservation à température ambiante (Tosi, Spada et al., 1996) et peuvent conduire, dans certains cas, à des litiges commerciaux entre producteurs et metteurs en marché. C'est, par ailleurs, une maladie particulièrement « déceptive » pour les consommateurs et susceptible de freiner l'acte de ré-achat.
La lutte contre ces maladies constitue un problème croissant en raison, notamment, de la réglementation stricte en termes de limite minimale de résidus autorisés et de la suppression de certaines matières actives (en 2021, le thiophanate-méthyl ne verra pas son approbation renouvelée, par exemple). Elle expose les professionnels à des impasses techniques de plus en plus fortes.