Les plantes de services, un outil agroécologique
Le terme « plantes de services » désigne des espèces végétales apportant un ou plusieurs bénéfices à une culture ciblée. La définition utilisée dans l'enquête est : « toute espèce végétale implantée volontairement au sein d'une parcelle, seule ou en mélange, annuelle ou pérenne, sur le rang ou l'inter-rang, avant ou pendant le cycle de la culture de rente et qui apporte un bénéfice à cette dernière » [1]. Ce terme intègre les « engrais verts » et les « couverts végétaux ». Dans le cadre de cette enquête, la culture de rente est l'arbre fruitier cultivé sur une parcelle où des plantes de services sont intégrées. Néanmoins, les plantes de services sont utilisables et utilisées en grandes cultures et en maraîchage. En 2020, INRAE et le CTIFL ont réalisé un travail de synthèse sur les plantes de services en système légumier [2] : les principes de leur utilisation sont en partie transférables à l'arboriculture.
Les plantes de services sont reliées à la notion de service écosystémique, « un avantage matériel ou immatériel que l'homme retire des écosystèmes » [3]. Les principaux services identifiés en arboriculture sont la production de fruits, l'atténuation du changement climatique telle que la diminution des émissions de gaz à effet de serre, la disponibilité de l'azote dans le sol, la régulation de l'eau avec, par exemple, la limitation de l'évaporation, la lutte contre les ravageurs et les maladies et la pollinisation [4]. Une plante de services peut apporter un ou plusieurs services. Cette pratique apparaît prometteuse pour répondre aux défis rencontrés par les arboriculteurs : favoriser la réduction des matières actives phytosanitaires, améliorer la santé des sols ou apporter de la biodiversité au sein des vergers. Un état des lieux établi à partir d'une enquête auprès de producteurs, voir encadré « Contexte et méthode d'enquête », a été réalisé pour mieux comprendre l'utilisation et les contraintes rencontrées dans la mise en place de cette pratique.