Macrolophus pygmaeus, un auxiliaire majeur en tomate sous serre
La protection biologique à l'aide des auxiliaires entomophages et parasitoïdes est fortement développée en cultures maraîchères sous abri. De nombreux auxiliaires sont disponibles et les stratégies d'utilisation s'affinent à chaque saison, permettant d'améliorer leur efficacité. En culture de tomate, plusieurs auxiliaires sont utilisés mais la punaise prédatrice Macrolophus pygmaeus constitue le pilier de cette lutte biologique. M. pygmaeus s'alimente de nombreux ravageurs : aleurodes, acariens, pucerons ou encore oeufs de lépidoptères (dont Tuta absoluta). C'est un auxiliaire efficace, cependant il présente plusieurs limites. Après avoir été disposé par points de lâcher sur les cultures, son installation et sa dispersion sont lentes malgré un apport de nourriture exogène [1].
Par ailleurs, M. pygmaeus est proche de Nesidiocoris tenuis, une punaise miride considérée comme ravageur en France. Cette proximité entre les deux espèces complique la gestion de l'espèce ravageuse. En effet, les méthodes employées contre N. tenuis ont en général un impact négatif sur M. pygmaeus. Enfin, comme les autres auxiliaires, l'achat de M. pygmaeus représente un coût important pour les producteurs. Un individu adulte coûte en moyenne 0,14 € HT, les producteurs apportant entre 2 et 6 individus/m², soit un coût de production, hors main-d'oeuvre, de 2 800 à 8 400 € HT/ha.