Une pollinisation en deux étapes
La pollinisation est pour le pommier, comme pour les autres espèces autostériles (allogames), une étape indispensable à l'obtention d'un fruit de qualité. Cette impossibilité d'autofécondation impose deux contraintes pour obtenir une fructification. La première est de disposer de pollen compatible. La seconde est d'avoir un vecteur de transport soit, dans le cas qui nous intéresse, les insectes. Cette particularité amène l'arboriculteur à mettre en place un dispositif spécifique pour chaque variété cultivée qui tient compte de ces caractéristiques.
La mise à disposition de pollen pour une variété commerciale passe par le choix d'une autre variété, dite pollinisatrice, qui devra répondre au moins à deux critères primordiaux : être compatible et synchrone. Le producteur s'attachera également à choisir une variété pollinisatrice qui fleurit régulièrement, qui présente des tolérances ou résistances aux parasites et ravageurs supérieures à la variété à polliniser, qui soit d'un parfait état sanitaire (les virus diminuent le pouvoir germinatif du pollen) et qui mûrisse en même temps ou après la variété principale.