Tri non destructif des fruits par mesure de la densité Abonnés

Une variabilité constatée dans la qualité et la maturité des fruits

La variabilité de la qualité des fruits, inhérente aux facteurs culturaux et climatiques, représente un problème majeur pour le secteur des fruits et légumes. Elle est visible dès le verger, avec un développement hétérogène des fruits sur les arbres et les parcelles. Cette hétérogénéité à la récolte se répercute tout au long du circuit de commercialisation et entraîne une gestion souvent approximative de la qualité, sur la base d'un lot de qualité moyennée. Elle trouve notamment son origine dans la difficulté à évaluer correctement le stade de maturité des fruits à la récolte. Cette problématique est exacerbée sur les espèces de fruits climactériques comme la pêche, le kiwi, la poire, la pomme, la mangue, etc., qui présentent une phase d'évolution rapide au cours de leur maturation.

Le déclenchement de la récolte résulte souvent d'un compromis entre le niveau qualitatif estimé et la durée de vie du fruit après la récolte. Pour certaines espèces comme la poire, la mangue ou le kiwi, la récolte est réalisée le plus souvent sur des fruits « vert – mature » c'est-à-dire des fruits dont la capacité à mûrir après la récolte est suffisante mais dont la phase de mûrissement n'a pas encore débuté. Récoltés avant ce stade, les fruits seront dans l'incapacité physiologique de mûrir et de développer leur plein potentiel qualitatif. En conséquence, ces fruits seront écartés par le consommateur et cette perte « programmée », car inéluctable, sera assimilée à un gaspillage. D'autre part, les fruits récoltés à un stade de maturité précoce peuvent être plus sensibles à des désordres physiologiques lors de la conservation, comparés à des fruits récoltés à un stade de maturité optimale. Ces fruits ne pourront pas atteindre une qualité correcte, développant parfois des altérations visibles et aboutissant à des écarts de tri.